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Fruits Dominique Bussereau annonce une "stratégie" avant le 31 mars

Le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau a annoncé vendredi 27 janvier qu'une "stratégie" pour la filière française des fruits serait définie "avant le 31 mars".

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Intervenant lors du congrès de la FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits) à Roussillon (Isère), M. Bussereau a reconnu que "l'année 2005 restera dans les mémoires comme une année très difficile pour les arboriculteurs". Les mesures annoncées, en octobre et en décembre - 25 millions d'euros d'aides et autant de prêts de consolidation, hors aides fiscales - se sont révélées insuffisantes. La production française de fruits - 3,5 millions de tonnes par an pour une valeur de près de 3 milliards d'euros mais qui génère plus de 11 milliards d'euros de chiffre d'affaires - est actuellement en crise. Notamment à cause des exportations massives, à bas prix, en provenance de Pologne, de Chine, du Chili et d'Afrique du Sud qui ont lui ont fait perdre en 2005 de nombreux marchés à l'étranger comme par exemple en Allemagne et au Danemark.

Longtemps à l'abri de la mondialisation, l'arboriculture française "est arrivée au bout du modèle productiviste", s'est désolé Christian Pauleau, le président de la FNPF, en soulignant les "des prix défiant toute concurrence" des "importations en provenance des pays d'Europe voisins, mais aussi de plus en plus de l'autre bout de la planète". La France vient d'obtenir de Bruxelles un meilleur suivi des importations et la réinstauration des "certificats de déclaration d'importations" pour la pomme. Cela permettra éventuellement, en cas de crise majeure en 2006 pour ce fruit le plus produit et le plus consommé en France, le "déclenchement de la clause de sauvegarde", qui permet de limiter le niveau des importations dans l'UE.

Outre un plan d'arrachage prévu - les professionnels l'estiment à 12.000 hectares sur un total de près de 200.000 - la principale préoccupation est de faire repartir la consommation des fruits frais, en déclin depuis 1990 car les consommateurs ont notamment du mal à accepter des augmentations de prix pour ces produits pourtant réputés bons pour la santé. Interfel, l'inteprofession des fruits et légumes, a lancé une vaste campagne de publicité pour inciter chaque Français à consommer de 5 à 10 fruits et légumes par jour et invite les communes à signer sa Charte "fruits, légumes et société".

Le ministre, qui a assisté à une distribution de fruits pendant le goûter des enfants d'une école, a souligné qu'il fallait "inciter les collectivités territoriales à distribuer des fruits dans les écoles primaires, les collèges et les universités". "Je souhaite que cette expérience soit étendue à toutes les écoles de France", a-t-il dit. M. Bussereau a indiqué à l'AFP que le ministère allait signer prochainement une convention avec l'Association des maires de France (AMF) dans le but de "pousser la Charte d'Interfel".

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